Intrigues – Une grotte mystérieuse

Tire-toi une bûche…

La légende

Suivant la croyance populaire, l’une des grottes du mont Saint-Hilaire abriterait trois fées possédant chacune une fonction particulière. Ces créatures mythiques distribuaient des dons merveilleux à ceux et celles qui écoutaient leurs sages conseils et de punir les ingrats ou les imprudents qui leur avaient désobéi.

Deux des fées erraient dans la ville et les champs en contrebas, pénétrant dans les demeures sous la forme de petits animaux inoffensifs ou testant la générosité de certain en se présentant comme des mendiantes. À tous ceux qui méritaient leur bienveillance, elles accordaient des dons, donnaient des avertissements salutaires et prodiguaient de bons conseils. L’une d’elles, par le seul pouvoir de son toucher, donnait la beauté, la santé et la grâce de séduction tandis que, l’autre, donnait le succès et les richesses.

Les malheureux qui n’avaient pas su leur plaire recevaient la marque indélébile de leur courroux. C’est alors que la troisième fée, la fée méchante, se présentait sans tarder afin de dispenser tous les maux de l’humanité sur les infortunés. Cette fée au regard sinistre ne sortait de sa caverne que lorsque ses sœurs l’appelaient pour jeter un mauvais sort.

La grotte des fées

En portant le regard vers les sommets du mont Saint-Hilaire, à environ deux cents pieds au-dessus du sentier, on distingue trois roches immenses qui encadrent l’entrée d’une grotte. Pendant longtemps, les résidents des villes en contrebas ont considéré ces roches comme la demeure des fées.

Désormais, les lieux sont interdits d’accès et conservé en vertu du statut de réserve naturelle. Les falaises abruptes du mont Saint-Hilaire sont l’un des rares site de nidification du faucon pèlerin dans la région et, à cet effet, sont protégées de tout dérangement.

Au cours des années, ce lieu a été témoin de plusieurs décès et de nombreux sauvetage. La dangerosité de ce secteur est grandement sous-estimée. D’ailleurs, une croix située en piémont, près de l’accès de la rue des plateaux, commémore le décès en 1941 d’un jeune scout.