Info
Description
À Saint-Denis-sur-Richelieu se trouve un trésor : une tourbière de 270 hectares, qui abrite une faune et une flore d’exception. C’est le refuge de nombreuses espèces dont plusieurs sont en péril. Cette tourbière fait partie de l’un des plus grands milieux humides de la Vallée-du-Richelieu. C’est une pessière rouge sur mousse, milieu rare en Montérégie.
Malheureusement, ce joyau de biodiversité est en proie à l’envahissement par le roseau commun et le nerprun bourdaine, des plantes exotiques envahissantes (PEE). La présence de nerprun bourdaine diminue grandement la quantité de lumière en milieu forestier ce qui nuit à la croissance de plusieurs essences de feuillus et herbacées. Qu’à cela ne tienne !
Caractériser les PEE pour mieux intervenir
En 2020, l’équipe du CNMSH a réalisé une caractérisation des colonies de nerprun bourdaine sur la propriété. Le nerprun bourdaine s’est propagé sur de très grandes superficies et notamment dans les marécages et tourbières arborescentes. Le CNMSH s’est donc donné l’objectif de contrôler le nerprun bourdaine sur la réserve afin d’éviter qu’il envahisse les zones sensibles en éliminant les plants de nerprun bourdaine avec fruits et les plus grands plants susceptibles d’en produire pour couper la source de contamination.
Des interventions pour limiter la propagation du nerprun
Afin de limiter la propagation du nerprun, diverses interventions sont prévues. Les activités visent les zones de forte et moyenne densité avec la présence de plants en fruits afin d’interrompre leur propagation.
Les interventions massives contre le nerprun bourdaine ont débuté au printemps dernier par notre équipe d’aménagement. Les têtes de nerprun ont été coupées afin d’éviter les fruits et ainsi limiter sa propagation. L’arrachage du tronc se fait à l’aide d’un treuil motorisé portable ! Ainsi, une centaine de nerpruns de gros gabarit peuvent être arrachés par jour. Les interventions vont se poursuivre à l’automne ainsi que lors des saisons prochaines.
Les petits et moyens plants sont arrachés manuellement ou à l’aide d’un outil à levier. Grâce à l’aide de bénévoles motivés, les activités d’arrachage manuel ont pris de l’ampleur.
Armé de pelles, de pinces à levier et d’une bonne dose d’énergie, bénévoles et employés arrachent minutieusement les petits plants et les repousses.
En 2022, on cumule plus de 100 heures de jus de bras à arracher du nerprun bourdaine, du roseau commun et à planter des arbres !
En 2023, 3 activités d’arrachage bénévoles ont permis d’arracher une grande quantité de petites et moyennes pousses.
Contrôler la propagation de ces espèces est possible grâce à la motivation sans faille de nos équipes et grâce à l’aide de nos bénévoles engagés. Ainsi qu’au soutien financier d’Environnement et Changement climatique Canada par l’entremise du programme d’intendance de l’habitat pour les espèces en péril et de celui de la Fondation de la Faune du Québec.